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Présentée comme l’une des références dans le monde de la petite sportive aux côtés des GTI, j’avais à coeur d’essayer une clio 3 RS. Décrite comme plus cossue, mieux finit et toujours plus efficace que la précédente génération de Clio, je souhaitai me faire mon propre avis sur ce modèle qui malgré les années reste une sportive incontournable dans sa catégorie. Mais avant de passer à l’essai de cette Clio 3 RS phase 2 cup, petit moment d’histoire…
Les années 80 étaient marquées dans l’automobile par l’apogée des sportives notamment avec la Golf 1 GTI (Grand Tourisme Injection) qui avait pour concurrente la 205 GTI déclinée dans la version 1600 cm3 et ensuite 1900 cm3. Renault pouvait compter sur sa 5 Turbo ou encore sur sa supercinq GT Turbo produite entre 1985 et 1991. La saga des Renault a continué avec l’arrivée de la Clio 1 16s puis de la Clio Williams en laissant de côté les moteurs turbo au profit de l’atmosphérique. Cette technologie a continué à se développer pour équiper la dernière génération de moteurs atmosphérique chez Renault avec la Clio 3 RS. Cette Renault Clio peut elle encore en 2022 trouver sa place au milieu de sportive de plus en plus performantes ? Peut-on réellement s’amuser en Clio 3 rs ? La réponse dans les prochains paragraphes.
Avant l’essai de cette clio 3 rs phase 2 place à la présentation
Pour résumé : elle a très bien vieillit, en effet pour ma part le look de cette « caisse » reste très au goût du jour. Ailes arrières et avant élargies, extracteurs d’air sur les ailes qui en plus d’avoir une utilité esthétique ont un rôle sur la performance. En effet, ces extracteurs permettent de gommer les perturbations reçues par l’élargissement des ailes et de refroidir par la même occasion le moteur. Le diffuseur arrière a été une grande innovation pour la 3ème génération de Clio, avec un style proche de celui d’une F1 ou bien d’une Ferrari et permet d’affirmer le caractère de cette auto qui se veut plus radicale et plus sportive.
Ici les jantes sur ce modèle sont des AXL, présentes également sur les Megane 3 RS, pas totalement fan préférant les Cup à mon goût nettement plus jolies.
C’est une des raisons parmi tant d’autres que nombre de Clio Rs ont vu se faire modifier par leur propriétaire : becquets (comme sur ce modèle), lames avant, sticker, de nombreuses configurations sont proposées en plus des versions collector, afin de toujours plus affirmer le caractère de leur petite sportive.
Quelques différences esthétiques à noter à comparer avec une Clio 3 Rs phase 1
Les deux plus importantes modifications concernent la face avant : suppression des grilles et rajout d’une lame avec un changement des optiques. À noter également la présence d’un bouclier très souvent noir brillant tout comme le diffuseur qui constitue le deuxième élément ayant été modifié.
Sur la phase 1 les sorties sont à fleurs du diffuseur et qui vient donc presque masquer les sorties d’échappement et a donné lieu à de nombreux débats. Une ligne d’échappement qui se voit donne un air beaucoup plus sportif et donc d’un point de vue marketing c’est plus vendeur. Voici donc la phase 2 avec les deux canules d’échappement très visibles sur le diffuseur répondant à ces critiques.
Tous ces éléments précédemment mentionnés ont contribué à la réussite esthétique de cette Clio 3 RS.
L’habitacle
Fonctionnelle, pratique, tout tombe sous la main dans cette voiture. En effet la position de conduite se marie très bien au reste et dès les premiers instants on se sent à l’aise derrière le volant. Ce dernier réglable en hauteur et profondeur à l’air de proposer un bon grip et les mains trouvent assez vite une position naturelle en cas de conduite dite « sportive ».
À noter avec le temps le volant qui pèle et un pommeau de vitesse qui a tendance à s’user également, c’est la maladie des Clio 3 RS. Pour remédier à ce problème vous faite appel à un sellier et vous pouvez en avoir entre 200 et 300€ et un changement du pommeau de vitesse que vous pouvez faire vous-même.
En ce qui concerne l’assise, elle reste confortable et propose un bon maintien tout comme le dossier. J’ai presque envie de croire qu’il est possible d’effectuer des longs trajets avec cette Clio 3 RS.
Pour le reste comme l’équipement, elle possède le GPS, avec une carte SD fonctionnelle uniquement en Suisse (véhicule importé) un régulateur et un limiteur de vitesse. Les feux automatiques et les capteurs de pluie sont présents sans évidemment oublier le Bluetooth et la climatisation auto. Pour résumer, vous retrouvez les équipement dont nous nous servons en 2022.
Le compte-tour affublé d’un jaune rappelant le jaune racing de chez Porsche dénote vraiment au travers d’un tableau et d’une planche de bord que je qualifierai de terne et maussade. Disons que l’intérieur d’une Clio 3 dCi ressemble très franchement à celui de la RS, ce qui est un peu décevant.
Passons cette présentation et maintenant attaquons nous à ce qu’elle sait faire de mieux.
Place à l’essai Clio 3 RS phase 2 Cup
J’avais entendu dire :
« Rien dans le sac mais amusante car tout le temps à bloc avec cette voiture »
J’allais donc pouvoir me faire mon propre jugement et dès les premiers tours de roues et les premières courbes je fus très surpris de l’excellente tenue de route que proposait cette Clio 3 RS. Immédiatement, je me suis dit « quel potentiel », car bien que timide dans les passages en courbe, je sentais qu’elle pouvait passer nettement plus fort. Je fus également surpris du mordant que proposent les freins, je n’hésitais pas à rentrer de plus en plus fort afin de tester également l’endurance.
L’ESP bien que 100% déconnectable n’a pas été enlevé durant l’essai (je suis joueur mais j’ai mes limites), en revanche sur circuit il est nécessaire de l’enlever car très contraignant mais sur route il peut avoir son rôle à jouer et peut vous sauver dans bien des situations. Sur certains freinages appuyés j’ai tout de même senti un déséquilibre dans la voiture sur le train avant qui peuvent s’avérer piégeux.
Je tiens à souligner que l’idée de base avec l’arrivée de la Clio 3 RS en 2006 était de proposer un comportement très équilibré à l’aide d’un train arrière et avant efficaces, et que son comportement routier soit accessible au plus grand nombre.
Vous avez dit « joueuse » ?
Il est possible de faire dériver le train arrière en jouant des transferts de masse puis jouer du volant et de l’accélérateur pour entretenir la dérive, la motricité est par ailleurs excellente ! Pas de remontées de couple, des passages en courbes même serrées ultra rapides, elle est vraiment étonnante de par sa vivacité.
Cette sportive au losange reste très ferme d’autant plus que pour l’essai elle est affublée du châssis cup donc plus proche du ressenti « bout de bois » que du canapé.
Elle reste cependant très maîtrisable et joueuse pour ceux qui veulent.
De mon humble avis, il faut un peu de temps avant de comprendre comment appréhender et placer la voiture en courbe si vous recherchez la performance.
Lors de 2, 3 virages serrés nous ressentons le poids de la voiture et certaines relances furent laborieuses. L’idée étant : ne jamais être bien loin de la zone rouge afin de profiter du caractère de l’auto.
Par ailleurs, certains aimeront cette sensation d’aller toujours chercher plus loin dans les tours afin de profiter de toute la puissance de cet « atmo ». Tandis que d’autres trouveront ce moteur très linéaire. À choisir par ailleurs entre le moteur de la Clio 2 RS ou de la 3 RS, je choisirai le moteur de la Clio 2 RS pour son côté plus rageur. Aller découvrir l’essai de cette superbe bombinette : essai Clio 2 RS.
C’est une excellente sportive pour jeunes conducteurs cherchant un véhicule afin d’apprendre les bases et notions du pilotage.
Conclusion de cet essai Clio 3 RS phase 2 cup
Petite bombinette, elle sait donner du plaisir à son volant et vous soutirer quelques sourires. Elle nous prouve que rouler en GTI des temps modernes et ce malgré les années écoulées depuis le début de leur production (2006) ne leur fait rien perdre. Tonique, vivace il n’est pas rare d’en croiser sur circuit dans des versions aseptisées. Malgré une mécanique simple et que très peu évoluée, cela constitue son charme et contribue à faire grimper sa côte. Un 4 cylindres de 2 litres atmosphérique est de plus en plus rare, alors craquerez vous pour ce modèle ?
Ce qu’on a aimé pendant l’essai :
- Le châssis : peu facilement encaisser 50 chevaux supplémentaires
- Motricité : grip proposé par le train avant
- Joueuse : train arrière qui se place au freinage
- Esthétique qui vieillit très bien
- Sonorité d’origine
Ce que l’on a moins aimé :
- Volant et pommeau de vitesses vieillissent mal
- Finitions : pas vraiment de différence avec une Clio dCi
- Très peu de confort
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