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Rappelons que la dernière révision du contrôle technique des véhicules automobiles ne remonte qu’à mai 2018.
Cette réforme a déjà renforcé les conditions d’obtention de l’autorisation de diffusion. Le 1er juillet de cette année 2019, est entré en vigueur de nouvelles conditions encore plus dures. Les normes sont plus sévères, en particulier pour les véhicules diesel.
Nous faisons le point sur ce contrôle technique 2019.
Les points vérifiés au contrôle technique de 2019, l’essentiel à savoir
Avec le nouveau règlement, le contrôle technique, pour les voitures particulières, sera plus exigeant et portera sur 133 points du véhicule (123 auparavant), pour identifier 606 points de défaillance potentiels (453 auparavant).
Les points de contrôle sont classés en 10 familles ou fonctions mécaniques :
- Freinage (service de stationnement) : pédale, câble, tringlerie, disques, plaquettes, indicateurs d’usure et niveaux.
- Equipement: Sièges, ceinture, Air Bags, Klaxon
- Châssis, carrosserie : barrières latérales, seuils, portes, pare-chocs, capot
- Pièces mécaniques : réservoir, moteur, carburateur, échappement
- Pollution et niveau sonore : teneur en CO2, opacité des fumées d’échappement, bruit moteur, dispositif de diagnostic embarqué
- Liaison au sol : suspensions, amortisseurs, roues et pneus
- Direction : volant, colonne, crémaillère, système d’assistance
- Visibilité : pare-brise, rétroviseurs, essuie-glace, lave-glace
- Éclairage et signalisation : tous les feux et clignotants
- Identification : plaques d’immatriculation, compteur kilométrique
Les défaillances sont classées en 3 catégories
Le contrôle technique comprendra trois niveaux de défauts ou « défaillances » contre deux auparavant. Cette troisième catégorie, plus contraignante concernera les défaillances « critiques ».
- 139 défaillances mineures : le véhicule est autorisé à rouler. Les défauts, sans gravité, doivent être entretenus ou réparés, mais n’entraînent pas de contre-visite.
- 340 défaillances majeures (196 actuellement) : le véhicule peut rouler, mais il est soumis à une contre-visite obligatoire. Le propriétaire a deux mois pour réaliser les réparations.
- 127 défaillances critiques : le véhicule n’a plus d’autorisation de rouler dès le lendemain du contrôle technique, et la contre-visite est à réaliser dans un délai de deux mois suivants le diagnostic.
Les résultats de cette refonte d’ampleur ne se sont pas fait attendre : les contre-visites ont augmenté de 5 %.
Des normes plus strictes pour les véhicules diesel
Le but de la réforme est d’épingler les modèles diesel trop polluants avec une mesure plus précise de l’opacité des fumées, afin de détecter les taux excessifs d’émissions de particules. Le contrôle sera doublement plus sévère : au niveau du test et au niveau de la norme à respecter.
La réforme du 1er juillet 2019 durcit les exigences de ce test d’opacité. Pratiqué depuis le 1er janvier 1996 déjà, sur les véhicules Diesel d’avant 1980. Notons toutefois que cette réforme du 1er juillet 2019 ne vise que les véhicules Diesel homologués à compter du 1er janvier 2005. Autrement dit, les Diesel répondant aux normes européennes d’émissions Euro 4, 5 et 6.
Pour le test, le contrôleur va notamment devoir réaliser des accélérations plus franches. La mesure sera effectuée à l’aide d’un nouveau type d’appareil, qui indiquera d’ailleurs quand l’examinateur devra accélérer, avec un moteur chaud afin d’avoir une mesure proche de la conduite réelle.
Les normes à respecter
En ce qui concerne les normes à respecter, ce sera désormais la valeur d’homologation en vigueur lorsque la voiture a été mise en circulation, que l’on appelle aussi la valeur plaquée (visible sur un autocollant placé le plus souvent sous le capot). Cela prend donc en compte l’âge du véhicule, avec une norme plus sévère pour les modèles récents (Euro 5 et 6) et heureusement plus tolérante avec les modèles âgés.
Pour savoir à quoi s’en tenir, l’automobiliste doit se référer à sa carte grise et à la mention renseignée à la ligne V.9 (« Indication de la classe environnementale de réception CE »). Il saura alors sous quelle norme Euro son véhicule a été homologué.
Cette mise à jour du contrôle technique va traquer les véhicules mal entretenus. La volonté est aussi de faire la chasse à ceux qui ont enlevé le filtre à particules de leur véhicule, jugeant que le changement de cet élément était trop cher. Attention également à ceux qui roulent avec un diesel récent et font beaucoup de petits parcours. Leurs véhicules pourraient être encrassés et donc recalés.
Le coût du nouveau contrôle technique 2019
On rappelle que, contrairement à une idée reçue, le coût du contrôle technique n’est pas fixé par l’État. En effet, il est libre et dépend du centre de contrôle.
Ce dernier a déjà augmenté en moyenne de plus de 10 % après la réforme de 2018. Le coût d’un contrôle technique est d’environ 75€. Ce dernier varie d’un type de véhicule à l’autre, mais aussi d’un département à l’autre, d’une ville à l’autre et d’un réseau à l’autre. Si vous souhaitez payer moins cher votre contrôle technique c’est par ici.
Aussi, au vu de ces éléments, il faut faire jouer la concurrence pour avoir le meilleur coût.
Si votre véhicule n’a pas satisfait aux exigences lors de son passage sur les bancs du centre de contrôle, il vous sera nécessaire de faire réaliser une contre-visite après avoir rectifié les problèmes énoncés dans le rapport du contrôle technique.
Cette contre-visite peut parfois être offerte, mais, si elle est facturée, elle ne dépassera généralement pas les 30 euros
Par ailleurs, en cas de recalage, le coût des réparations concernant la pollution pourrait s’avérer onéreux. En effet, la recherche de la panne pourra être coûteuse. Si le système est encrassé, la facture restera correcte. Mais en cas d’injecteur défectueux, ou de vanne EGR défaillante, elle pourrait être beaucoup plus importante.
Nouveau contrôle technique : les amendes et autres mesures
Si le contrôle technique n’est pas effectué dans les délais réglementaires, le propriétaire du véhicule s’expose à une amende de 135 € (voire plus). Il risque une immobilisation de son véhicule, c’est-à-dire à la rétention de son certificat d’immatriculation pendant une durée de sept jours. Dans ce cas, les autorités de police ou de gendarmerie délivrent une fiche de circulation provisoire permettant de faire procéder au contrôle technique.
Par ailleurs, en cas de vente, la Préfecture refusera de délivrer une nouvelle carte grise à l’acquéreur.
Le contrôle conforme
En cas de contrôle conforme, le contrôleur appose sur la carte grise un « timbre carte grise » qui indique la date limite de validité du visa. Il appose également à l’intérieur du véhicule une vignette qu’il aura poinçonnée afin d’indiquer le mois et l’année du prochain contrôle.
Ou passer le contrôle technique ?
Le contrôle doit obligatoirement être effectué dans un centre agréé. Il en existe 4900 centres répartis sur l’ensemble du territoire. Le contrôle peut avoir lieu dans n’importe quel centre agréé et pas nécessairement dans le département d’immatriculation du véhicule.
Contrôle technique : rappel de quand le passer ?
Un véhicule doit être soumis au contrôle technique dans les six mois qui précèdent la date du 4ème anniversaire de la mise en circulation. Tous les contrôles sont valables deux ans. De plus, en cas de vente d’un véhicule de plus de quatre ans, un contrôle technique doit être effectué et un procès-verbal de contrôle doit être remis à l’acquéreur. Celui-ci doit dater de moins de six mois pour qu’une nouvelle carte grise soit remise à l’acquéreur.
Par ailleurs, si votre contrôle technique n’est pas validé, votre assureur est en droit de refuser de vous indemniser.
Le contrôle technique de 2019 est de plus en plus sévère avec des véhicules polluants. L’objectif est de chasser le diesel pour voir apparaître des véhicules dits « propres ».
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